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Un autre confinement (part 16) – (Fin du 1er épisode)

Ali Lahrichi
mai 19, 2020
Chroniques, Société

(Le jour de départ)

L’expérience que nous avons acquise lors de notre première rencontre avec une épreuve de la vie réelle en dehors du confort familial, nous a été bénéfique à plus d’un titre malgré toutes les péripéties que nous avons pu y connaître.

Ainsi le jour de départ tant attendu était arrivé et le bout du tunnel finalement atteint. Nous étions à la fois heureux de quitter cette exploitation et d’allez passer quelques jours chez nos parents avant d’entamer un autre périple auquel nous allons être confronté tout au long d’une année, à savoir cette année préparatoire aux études supérieures en agronomie.

Ce jour était spécial à tous les niveaux, les ouvriers anges gardiens qui nous ont beaucoup aidés tout au long de ce stage étaient à la fois tristes pour notre départ et heureux pour notre délivrance. Le gérant était impassible comme à son habitude. Toutefois, nous ressentions qu’il avait une certaine affection envers nous comme si nous étions ses enfants. Le Kabrane quant à lui, était toujours occupé avec ses journalières de la collecte des olives et d’autres tâches agricoles.

Comme nous devions prendre le car à 21 heures du soir, nous avions décidé de partir vers 16 heures pour prendre le bus qui passait à 17 heures et descendre à la ville de Marrakech et surtout pour être même avant l’heure et non seulement à l’heure à la station.

A notre grande surprise, le gérant nous a informés que le propriétaire allait nous transporter en ville en fin de journée. Nous l’avons remercié pour ce geste « honorable » de la part de son beau-frère, mais au fond de nous, nous avions juste eu peur qu’il nous fasse un couac à la dernière minute avant notre départ !!

Vers 16 heures lorsque nous nous apprêtions à partir, le propriétaire accompagné de son Kabrane et de son gérant sont venus vers nous. Cette fois-ci, c’est le propriétaire qui va s’adresser à nous, en nous disant qu’il tenait particulièrement à nous déposer lui-même à la station des cars, tout en rajoutant que nous étions ses « invités » pour plus d’un mois et qu’il veillait à ce que nous arrivions sain et sauf chez nous.

Nous allions presque partir dans un fou rire suite à son invitation. Nous nous sommes retenus en lui disant sans même le regarder que nous devrions être avant 20 heures à Marrakech et vue qu’il devait transporter les ouvrières journalières avec lui, nous risquons de tarder et rater notre car. Le gérant, a répondu à sa place en nous disant que nous allons partir vers 18 heures et que nous serons à temps à la station.

Pendant ces deux heures, nous avons partagé avec non amis les ouvriers un dernier repas qu’ils nous ont offert, un thé à la menthe avec un pain très chaud et de l’huile d’olive.

Au moment du départ, nous avons embarqué avec nos bagages dans l’arrière train du pick-up. Encore une fois, le propriétaire va nous étonner, il nous a offert chacun un sac d’agrumes pour le partager selon lui avec nos familles.

Le Voyage va ressembler à celui de la première nuit où nous avions été entassés comme des sardines avec les ouvrières journalières dont les conditions de travail sont encore lamentables aujourd’hui dans le monde rural. La pluie a été encore de la partie comme au premier déplacement.

Une fois arrivé à Marrakech, le propriétaire de l’exploitation va nous déposer à une trentaine de mètres de la station. Comme nous avions beaucoup de bagages en plus de nos couvertures et nos ustensiles de cuisine, nous avons offert les deux sacs d’oranges à la première personne rencontrée.

Le voyage de nuit vers la ville de Fès, qui durait neuf heures était l’occasion pour nous de faire un long sommeil ponctué parfois par des sursauts, qui nous assuraient que nous avons remporté cette épreuve malgré toutes les contraintes.

Arrivés à Fès, je me rappelle très bien que nous ne voulions pas aller directement chez nous parents à cette heure-ci puisqu’ils n’étaient pas au courant de notre voyage directement de Marrakech à notre ville natale.

Nous nous sommes assis dans un café proche de nos maisons familiales au centre de la ville à côté de la gare ferroviaire. Nous sommes restés jusqu’à 8 heures au café « Kortoba » avant d’aller taper à la porte de nos parents.

Je me rappelle encore de ce moment où une cousine qui passait la nuit chez nous m’a ouvert la porte sans me reconnaître !!

Aujourd’hui, trente après ces événements, je n’en veux pas à ce propriétaire. D’une certaine manière, il nous a montré que le chemin de la vie n’était pas parsemé de roses, mais qu’il y a tellement d’écueils que nous ne cesserons de rencontrer et qu’il faut savoir les dépasser, ou au moins essayer de le faire.

Ce roman en « life », je l’ai partagé avec vous après ma consultation de quelques photos anciennes, à partit desquelles j’ai essayé de remonter très loin dans ma mémoire, et surtout suite à vos encouragements de continuer à le faire.

L’histoire ne s’arrête pas là, je vais entamer un deuxième épisode en décrivant de prime abord  ma première année à l’Institut, cette fameuse APESA avant de consacrer plusieurs parties aux cinq autres années, puisque nous avions une formation de BAC plus 6. Je vous parlerai aussi d’autres stages aussi passionnants et rocambolesques que nous allons avoir tout au cours de notre cursus universitaire.

A propos des stages, je salue le maître en la matière, le père de la Sociologie Rurale au Maroc et l’un des précurseurs de la Sociologie générale dans notre pays, Feu Paul Pacson, qui a fait du département des Sciences Humaines avec d’autres grandes figures de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, la Mecque des Sciences sociales dans notre pays au temps où c’était l’agora pour apprendre et étudier la Sociologie au MAROC…

A suivre !!

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